Je ne suis pas du tout d'accord avec vous !
Vous faites l’amalgame entre le service normal et la permanence.
Dans le cas présent il ne s'agit pas de permanence, puisqu'il s'agit de la journée d'hier (jeudi) et que le coefficient est bien de 90%.
Selon l'article Article L3121-1 , "La durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles."
On voit tout de suite les notions : à la disposition de l'entreprise et occupations personnelles
Le fait qu'il n'y ait aucune mission, donc que l'employeur n'ait donné aucune directive, fait que le salarié dispose alors de ce temps pour "vaquer LIBREMENT à ses occupations personnelles"
C'est justement ce temps libre qui conditionne le coefficient, puisque la justification du coefficient se trouve être dans l'article 3 de l'accord cadre "Afin de tenir compte des périodes d'inaction (notamment au cours des services de permanence), de repos, repas, coupures et de la variation de l'intensité de leur activité, le temps de travail effectif des personnels ambulanciers roulants est décompté, dans les conditions visées ci-dessous, sur la base du cumul hebdomadaire de leurs amplitudes journalières d'activité,...etc..."
S'il n'y plus aucune période d'inaction (temps libre), il n'y plus non plus lieu d'avoir un coefficient.
La durée de la coupure reste une prérogative de gestion appartenant à l'employeur, ce dernier doit donc en fixer le fin dès le début, et le salarié n'a plus alors de comptes à rendre sur l'utilisation qu'il fait de ce temps, il doit juste ne pas être en retard à la fin de la coupure.
Dans le cas des permanences, par contre, l'article 2 est assez clair "Ces services de permanence constituent un temps de travail effectif", il n'y a donc pas lieu à avoir une coupure, et le salarié reste à la disposition de l'entreprise sans pouvoir vaquer à ses occupations personnelles.