Présentation du site internet... www.ambulanciersdefrance.fr
Afin de faciliter la diffusion de ce communiqué à ceux et celles qui ne fréquentent pas les forums, vous êtes invité(es) à diffuser largement ce communiqué afin qu'il touche le plus grand nombre de concerné(es) possible. Merci !
« Près de 60000 ambulanciers (secteur privé/fonction publique hospitalière) dans notre pays et une volonté de rassembler la profession autour d'une grande organisation. Nous laissons le soin à toutes et à tous de se laisser un instant à imaginer la puissance que créerait une telle unité... »
Mesdames, Messieurs, cher(ères) collègues ambulancier(ères),
le 11 août 2011 est une date événement dans l'histoire de notre métier. Celle-ci correspond en effet à la création d'un syndicat national professionnel appelé ADF soit : Ambulanciers De France. Un petit pas en vue de nous rassembler, un grand pas vers plus de LIBERTE, D'EGALITE ET DE FRATERNITE. Si c'est derniers mots peuvent parfois donner l'impression d'avoir sombré dans l'obsolescence ou bien l'oubli (voire l'utopie), à travers ADF nous nous évertuerons à leur redonner un sens porteur d'espoir et d'avenir pour notre profession et notre pays. Ces trois mots sont la clé, et les conflits d'intérêts égoïstes, depuis bien longtemps maintenant, nous en ont dépossédé.
Nous, ambulanciers, avons été tout au long de ces années, les grands spectateurs d'un triste jeu de chaise musicale auquel nous ne voulions participer. Et nous avions totalement raison. Mais nous n'agissions pas non plus de notre côté. Pourquoi ? Difficile de répondre à cette question. Manque de motivations ? Défaut de vision globale ? Absence de projection dans l'avenir ? Désintérêt des salariés pour leur profession ? Manque de sérieux ? Peur des réprimandes ? Du « qu 'en dira-t-on » ? … Bien que l'on puisse probablement trouver un élément de réponse dans chacune de ces questions (et/ou d'autres, il en va des avis de chacun), on peut simplement constater que les ambulanciers, à l'image de beaucoup de citoyens, n'adhèrent plus en le syndicalisme « traditionnel » des organisations CGT – FO – CFDT – CFTC – CFE/CGC, le taux de travailleurs syndiqués en France étant de 8% contre... 74% en Finlande. La différence étant de taille et le sujet, polémique car les deux pays fonctionnant différemment, il fallait donc regarder dans une autre direction pour trouver en France un exemple de syndicalisme actuel, fédérateur et stimulant.
Le Syndicat National des Pilotes de Lignes créé en 1952 nous offre un exemple de réussite avec 50% de pilotes adhérents, soit 2000 sur les 4000 en exercice. Ainsi, le SNPL se pose en tant qu'unique interlocuteur crédible auprès du gouvernement (car représentatif au sens de la loi du 20 août 2008) et de ce fait, pèse lourdement dans la balance des négociations (accords collectifs, formations, retraites, sécurité/bien-être au travail, sécurité de l'emploi, aide juridique etc, etc). Par un mode de fonctionnement démocratique et une volonté d'autonomie de la part des salariés pilotes de ligne, le SNPL permet à une profession de se réaliser indépendamment de tout clivage politique. Au sens propre comme au figuré, ils demeurent les seuls maîtres à bord.
Imaginons maintenant 30000 ambulancier(ères) adhérent(es) chez ADF, grâce à la convergence de toutes les bonnes volontés nous pouvons penser que notre profession pourra accomplir une mutation en profondeur. Cette dernière est nécessaire afin de la « tirer vers le haut » et permettre son « élévation » à tous les niveaux. De plus il nous faudra être vigilent quant à la menace possible d'une remise en question des Contrats à Durée Déterminé qui, dans un contexte de crise économique globale et de croissance française/européenne ralentie, pourrait frapper nos emplois au profit de toujours plus de « flexibilité ». Nous devrons penser les retraites. Si vous avez 25 ans aujourd'hui, rien ni personne ne peut vous garantir une rente décente pour nos vieux jours (et affirmer le contraire relèverait de la malhonnêteté intellectuelle). ADF propose la création d'un fond d'épargne ambulancier géré en bon père de famille afin que des banquiers ne jouent pas en bourse avec nos placements. En conséquence, le choix de la banque du syndicat s'est porté sur le CREDIT COOPERATIF, soit une banque « éthique » et non spéculative.
Le syndicalisme de corporation peut devenir une alternative concrète à la morosité économique et ambiante future. A l'individualisme (donc élément isolé et n'ayant que peu de poids) du présent nous opposerons la solidarité d'une profession soudée. Négocier seul(e) une mutuelle ou une assurance-auto n'a pas forcément l'effet escompté qu'un président peut obtenir en arrivant au bureau d'une compagnie et arguant 10, 15, 20 ou 30000 (et pourquoi pas 60000 ?!!) adhérents demandeurs de tarifs privilégiés. Il en va de même pour une carte de réductions dans des magasins X ou Y. On peut tout envisager dès lors que nous sommes unis en un bloc homogène et indéfectible. Il a par exemple été prévu lors de la rédaction des statuts d'ADF l'apport d'une aide financière exceptionnelle à un(e) collègue victime d'un accident de travail grave et pouvant entraîner des problèmes de budget à terme. Il en va de même pour la prise en charge des frais de justice justifiés par un litige opposant un salarié à son employeur. Pour cela nous devrons être en mesure de rémunérer un organe juridique à temps-plein.
La défense des intérêts de notre profession n'est pas en reste. Face à ses détracteurs cette dernière doit se mobiliser autour de la question d'une rénovation du modèle économique des transports sanitaires axés sur l'optimisation des trajets via une logistique rationnelle des flottes de véhicules, la généralisation des géolocalisations des ambulances, la mise en place accélérée des coordinateurs ambulanciers à la charge des Antennes Départementales de Soins d'Urgence, le respect drastique des prérogatives ambulancières par les SDIS, la création d'un diplôme de soins avancés pour ambulancier, le suivi régulier des recyclages, une plus grande harmonisation des Ambulances de Secours et de Soins d'Urgence à échelle nationale, etc, etc... la liste étant non exhaustive en raison du chantier que représente la modernisation du modèle ambulancier français tel que nous le connaissons. Notre profession doit pouvoir proposer une offre de service à la qualité irréprochable et à des coûts compétitifs et acceptables pour les entreprises (commerce équitable ?) tout en réalisant des économies non négligeables aux caisses d'assurances maladies. Ceci est parfaitement réalisable et ADF ne manque pas de propositions viables pour notre pays. Enfin je ne doute pas qu'il y aura, sous le prochain gouvernement, une véritable volonté politique d'écouter et de s'inspirer de notre projet socio-professionnel (sous son angle économique) de par les nombreux intérêts qu'il suscite en terme de développement durable et de dépenses mieux maîtrisées.
Pour l'heure les Ministères de la santé et des Transports ainsi que les différentes collectivités locales sollicitées par des demandes de subventions pour lancer ADF n'ont pas répondu. Est-ce dû au fait que les récents événements de l'affaire Mohamed Merah ont perturbé le suivi du courrier vers notre bureau (étant donné que les faits se sont déroulés dans notre immeuble...) ou bien parce que les caisses sont vides ? Ou tout autres raisons ? Quoi qu'il en soit le chemin parcouru jusqu'à présent témoigne d'une volonté solide qui a pu détourner son attention de l'absence totale de financement. Le site internet a été mis en ligne le 27 avril 2012 et permet dès à présent l'ouverture des adhésions à échelle nationale. Que nous soyons ambulancier(ère) à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), Florac (Lozère), Cayenne (Guyane), Saint-Brieuc (Côtes d'Armor), Petit-Quevilly (Seine-Maritime), Challes Les Eaux (Savoie), Thiers (Puy-de-dôme) etc, etc.. nous sommes tous et toutes des ambulancier(ères) français(es) et par conséquent nous devons agir pour notre avenir. De ce fait l'adhésion a été fixé à... 5,20 euros mensuel seulement pour qu'elle soit accessible au plus grand nombre. Les avantages offerts aux adhérents sont détaillés dans les statuts et le règlement intérieur sur le site internet ADF. Ceux-ci s'étendront davantage au fil des années. A condition que la participation soit au rendez-vous... car si le syndicat ne regroupe pas 5000 adhérents en août 2014, sa dissolution sera prononcée.
Ne doutant pas que vous saurez répondre favorablement à l'appel qui est lancé dans l'intérêt de la profession.
Bien cordialement.
Le président. Le bureau.
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